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"The Time of Our Singing", by Richard Powers

I received Richard Powers’s book, The Time of Our Singing, as a farewell gift. It was a transitional period in my life and I was lucky to be surrounded by people who knew the importance of books.

I found the back cover more appealing than the front cover. (How often does that happen?) Maybe it was the proximity with the character, maybe it was the harmonious layout of image and text. It was simply more inviting. I was also very pleased to find the Shakespeare and Company stamp on the inside of the book. My colleagues had taken the time to go to a beloved bookshop and choose a title they thought I would enjoy. 

But the book almost felt like a dare. “We hear you like literature. We hear you like music. How about this monumental book of a thousand references?” Leafing through the book, I noticed that chapter titles were rife with references as they alternate between dates and opera parts. It was daunting. So much so that I had to jump in time in the author’s bibliography to find my stride. The first hundred pages of Orfeo served as a sort of training ground.

But I eventually found my way back to The Time of Our Singing. I read most of it on public transports. I don’t recommend readers do this: the aesthetic and scientific concepts of the book demand a quieter reading environment. Not to mention the non-linear storytelling! This book is best enjoyed at home.

Powers, Richard, The Time of Our Singing, Vintage, 2003

 


J’ai reçu le livre de Richard Powers, The Time of our Singing, (Le temps où nous chantions) en guise de cadeau de départ. C’était une période de transition dans ma vie et j’avais la chance d’être entouré de gens qui comprennent l’importance des livres.

J’ai préféré la quatrième de couverture à la couverture. (Cela vous arrive-t-il souvent ?) Peut-être était-ce lié à la sensation de proximité avec le personnage, peut-être était-ce dû à la mise en page harmonieuse entre texte et photo. C’était plus attirant. J’étais aussi très heureux de trouver le tampon Shakespeare and Company à l’intérieur. Mes collègues avaient pris le temps de se rendre dans une librairie de référence et de choisir un titre qui me ferait plaisir. 

Mais le livre avait l’apparence d’un défi. “Tu aimes la littérature. Tu aimes la musique. Que dirais-tu de ce pavé aux mille références ?” En feuilletant le livre, je remarquai que l’on trouvait des références jusque dans les titres de chapitre, qui alternent entre rôles d’opéra et dates. C’était intimidant. À tel point qu’il m’a fallu faire un bond dans la bibliographie de l’auteur pour trouver mon rythme de lecture. Les cent premières pages d’Orfeo m’ont ainsi servi de terrain d’entrainement.

Puis j’ai repris The Time of our Singing. Je l’ai lu en grande partie dans les transports en commun. Je déconseille aux lecteurs de faire ça : il faut un environnement calme pour lire et comprendre les concepts esthétiques et scientifiques du livre. Sans parler de la narration non-linéaire ! Ce livre s’apprécie davantage à la maison.

Powers, Richard, The Time of Our Singing, Vintage, 2003

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