Tourguenev a écrit une nouvelle intitulée « L'odnovorets Ovsianikov. » (Notre traducteur, Henri Mongault, définit l’odnovorets comme étant un « paysan-gentillâtre », classe sociale intermédiaire dont l’existence trouve son explication dans l’histoire de l’expansion de la Russie.) Comme le titre l'indique, la figure de l'odnovorets septuagénaire domine le récit. Le narrateur-chasseur lui pose des questions et Ovsianikov lui offre des anecdotes, qui sont parfois musicales. Par exemple, le caractère tyrannique du seigneur et ivrogne Stépane Niktopolionitch s'exprimait par son goût pour la danse et la musique. Son besoin transformait ces arts en sport d'endurance. « Il fallait danser, dût-on périr » nous dit Ovsianikov. « Parfois », continue-t-il, « il obligeait [ses serves] à chanter en chœur, la nuit entière ; celle qui atteignait la note la plus aigüe recevait une récompense » (p. 140-141). Vassili Nikolaïtch Lioubozvon...
Bilingual blog on music and literature. We review the presence of music in fiction.